10 secrets que vous ne connaissiez pas sur le musée Carnavalet
Fermé pour travaux depuis 2016, le musée Carnavalet a enfin rouvert ses portes ! Au programme ? Toute l’histoire de Paris, du néolithique à nos jours, à travers un parcours de 3800 œuvres. Avant votre visite, découvrez 10 secrets sur le musée et ses collections…
1. Le parcours fait 1 kilomètre 5
Et ce n’est pas rien ! Vous arpenterez 3 900 mètres carrés de musée, sans compter l’espace des expositions temporaires (qui accueille en ce moment les photographies de Henri Cartier-Bresson).
Restons dans les nombres impressionnants : si 3800 objets sont présentés dans le parcours permanent, les réserves renferment en tout 625 000 œuvres, qui couvrent plusieurs millénaires. 46 entretiens filmés de spécialistes complètent le tout.
Musée Carnavalet, photo JB Gurliat
2. Madame de Sévigné lui donnait un drôle de surnom
Claude Lefèbvre, portrait de Madame de Sévigné, 17e siècle, Musée Carnavalet
Elle est née en 1626 place Royale, actuelle place des Vosges, et a vécu toute sa vie dans le quartier du Marais : Madame de Sévigné a emménagé dès 1677 dans l’hôtel des Ligneris, où s’est installé bien plus tard le musée Carnavalet et qu’elle surnommait… « La Carnavalette » !
3. La galerie des enseignes a été reconstituée comme en 1914
C’est la première salle du musée, et l’une des plus impressionnantes : la galerie des enseignes a été reconstituée telle qu’elle a été conçue au moment de son ouverture en 1914 ! On y découvre un art populaire inventif, au service des petits commerces de rue.
4. Le plus ancien musée de la ville de Paris
C’est le baron Haussmann, préfet de la Seine, qui a lancé l’idée d'un musée de l'histoire de Paris en 1866. Séduite, la ville achètera dans ce but l'hôtel de Carnavalet. Ses portes ouvriront au public dès 1880, dévoilant aux curieux de riches collections d’objets archéologiques.
Westermann (d’après Raguenet), L'hôtel Carnavalet vers 1740, 1926
© Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris
5. Il renferme la chaussure de Marie-Antoinette
C’est un petit soulier pointu, datant de 1792. Sa fantaisie ? Un nœud brun en soie sur le dessus, et un talon en bois haut de quelques centimètres.
Son destin est historique : ayant certainement appartenu à Marie-Antoinette, il a été arraché par le garde national M. d’Ennecey du Champuis à un insurgé lors de la prise des Tuileries…
Soulier de Marie-Antoinette d’Autriche, 1792, Musée Carnavalet
6. Mais aussi la mâchoire de Marat !
Anonyme, Marat assassiné, Vers 1794, Musée Carnavalet
De nombreux vestiges, objets et œuvres en lien avec les différentes révolutions que connut Paris aux XVIIIème et XIXème siècle sont conservés au musée Carnavalet.
Un morceau de la mâchoire de Marat donc, mais aussi les poignées de porte de la salle de bain où il a été assassiné par Charlotte Corday…
Plus tardive, de la poudre à pistolet de révolutionnaires de 1848 y est soigneusement préservée, ainsi qu’une boîte renfermant du « pain de siège » de 1870 !
7. On y trouve le premier filtre Instagram de l’histoire
C’est une petite chose étonnante, qui rappelle la belle collection d’objets de vertu du musée Cognacq-Jay, voisin de Carnavalet.
Un minuscule cadre renfermant le portrait d’une demoiselle, et qui contient pas moins de 16 plaques différentes, comme des filtres, pour modifier son apparence et la travestir ! Offert au musée en 1919 par un particulier, l’objet a été redécouvert lors de la rénovation et est exposé pour la première fois.
8. Parmi les chefs-d’œuvre, la chambre de Proust
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure. »
Difficile de ne pas avoir en tête l’incipit culte d’À la recherche du temps perdu en découvrant la fameuse chambre reconstituée de l’écrivain ! La grande nouveauté ? L’une des plaques de liège que Proust avait accrochées au mur pour insonoriser son nid a été retrouvée et est désormais présentée à côté du lit.
© Pierre Antoine
9. Il possède des photographies vieilles de 1848
Moins de dix ans après l’invention de la photographie, des anonymes saisirent l’atmosphère révolutionnaire et les architectures spontanées des barricades de 1848. Ces photos anciennes complètent ainsi la vaste collection d’objets révolutionnaires du musée, et émeuvent pour leur valeur de témoignage.
Charles François Thibault, Barricades du Faubourg du Temple le 25 juin 1848, Musée Carnavalet
10. La dernière œuvre ajoutée date… du confinement !
Gérard Dalla Santa, 13 avril 2020 - Rue de Belleville Paris XX de la série Printemps confiné, Paris 19e et Paris 20e, Musée Carnavalet
Le confinement du printemps dernier a prouvé, une nouvelle fois, que Paris avait bien des visages. Celui-ci, saisi par le photographe Gérard dalla Santa, montre une ville vide, sans passant, sans café, sans voitures pétaradantes…
Avec cette œuvre récente ajoutée au dernier moment, le musée prouve sa capacité d’adaptation à un Paris toujours en mouvement.
Informations pratiques
Le musée Carnavalet est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.
23, rue de Sévigné
75003 Paris
Tél : 01 44 59 58 58
www.carnavalet.paris.fr
L'accès aux collections permanentes est gratuit pour toutes et tous. En raison des contraintes sanitaires, la réservation d'un billet horodaté est obligatoire. sur www.billetterie-parismusees.paris.fr
À partir du 15 juin, découvrez l'exposition "Henri Cartier Bresson - Revoir Paris"
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