Les ouvrages incontournables de fin d'année

Victor Hugo a laissé près de quatre mille dessins. Les sept cents feuilles que conserve la Maison de Victor Hugo recèlent les plus célèbres chefs-d’œuvre de l’écrivain qui était aussi un dessinateur hors pair. 

Gérard Audinet, directeur du musée, auteur de ce beau-livre propose, à travers une approche chronologique, une véritable monographie s’attachant à révéler comment le poète, dessinateur et observateur précis atteint une « puissance visionnaire ». Si Hugo n’a guère voulu montrer ses dessins de son vivant, des artistes phares ont depuis reconnu son audace, tel André Breton saluant sa « puissance de suggestion sans égale ».

Une œuvre graphique singulière, d’une grande modernité et toujours fascinante, comme le montre ce livre majeur. Cet ouvrage inédit est décliné en édition limitée (200 exemplaires numérotés) dans une version luxe sous coffret, accompagné d'une lithographie de l'artiste sous papier crystal.

Dans le cadre de sa rétrospective au Musée d'Art moderne de Paris, Paris Musées publie un beau livre consacré à l'œuvre de Sarah Moon. 

Cet ouvrage permet de découvrir la singularité de son travail, tant photographique que cinématographique, oscillant entre conte de fée et romantisme noir. De ses clichés où la surprise et l’inattendu se mêlent à la poésie naît une œuvre qui témoigne d’une démarche plasticienne personnelle et atypique, mise en abîme tout au long de l’ouvrage par des « regards sensibles » de personnalités issues du monde littéraire et artistique.

Dans le prolongement de la monographie de Victor Brauner au Musée d'Art moderne de Paris, cet ouvrage, complet et accessible, écrit par les meilleurs spécialistes de l’artiste, permettra aux lecteurs en quête de découvertes de s'immerger dans le monde intriguant, très personnel, non dénué d’humour de Victor Brauner. 

Après avoir participé dans les années 1920 à l’effervescence artistique des avant-gardes, l'artiste glisse vers une peinture figurative onirique, puis surréaliste lors de ses séjours à Paris. La guerre, période de peur et de misère pour cet homme juif, opposant déclaré à Hitler, s’avère d’une grande richesse inventive. De retour à Paris en 1945, exclu du mouvement surréaliste en 1947, il invente un univers peuplé d’êtres mi-hommes, mi-animaux, fascinant bestiaire imaginaire et naïf.

🏆 Ce catalogue a reçu une mention spéciale au Prix CatalPa 2020, le prix des catalogues d’expositions de Paris

Plus que tout autre créateur, Gabrielle Chanel sut répondre aux attentes des femmes. Sa façon inédite d’aborder la mode a ouvert la voie à une nouvelle élégance. Ouvrage de référence, ce catalogue permet de décoder le style Chanel et son évolution de 1910 à 1971.

Les photographies de Julien T. Hamon, les nombreux documents d’archives, ainsi que les contributions de spécialistes internationaux témoignent d’un style rejetant tout ornement superflu au profit du naturel, jusqu’à l’affirmation d’une modernité radicale.

Dépouillement et précision, légèreté et raffinement, noir et blanc, masculin et féminin… Gabrielle Chanel manie l’art subtil du paradoxe. Tandis que son tailleur de tweed devient emblématique, elle porte également un nouveau regard audacieux sur les bijoux, les accessoires et les parfums. Un manifeste de mode qui conserve aujourd’hui encore toute sa force.

Ce beau-livre propose un approfondissement sur l’une des plus grandes artères du Japon de l’époque d’Edo (1603-1868) : le Kisokaido. Cette route qui, en soixante-neuf étapes, relie Edo (l’actuelle Tokyo) à Kyoto (l’ancienne capitale) a fait l’objet de trois séries de gravures en l’espace d’une vingtaine d’années, entre 1835 et 1853.

La première série, débutée par Eisen et terminée par le célèbre Hiroshige, qui avait personnellement  emprunté la route et pris des croquis, a connu un succès considérable. La deuxième et la troisième séries, que l’on doit à Kunisada et à Kuniyoshi, prennent le thème de la route du Kisokaido comme prétexte pour représenter des pièces kabuki, des contes ou des légendes du folklore japonais, ne laissant au paysage qu’une place marginale.

L'ouvrage met en lumière un aspect essentiel de l’art japonais, montrant l’incroyable variété iconographique ainsi que le point de vue original de chaque artiste.

Guide des collections du musée d’Art moderne de Paris : pour découvrir tout à la fois l’art moderne et contemporain et les coulisses d’un grand musée.

Le musée d’Art moderne de Paris est l’un des plus grands musées d’art moderne et contemporain de France. Il a ouvert ses portes en 1961, dans les espaces du bâtiment Art déco fondé en 1937, lors de l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne. En 1988, il a fusionné avec l’ARC (Animation/Recherche/Confrontation) dont il a gardé l’esprit pionnier tout en conservant le lien avec ses collections historiques qui n’ont cessé d’être enrichies.

Cet ouvrage est le bilan de l’histoire et de la collection du musée, retracée à travers plus de 300 pièces représentées et documentées dans un ordre chronologique, complétées par une chronologie détaillée de l’histoire du musée et des acquisitions.

Paris Musées réédite les estampes de l’artiste Kuniyoshi sous la forme d’une histoire écrite pour les enfants d’aujourd’hui : celle du chat de maître Kuniyoshi, épopée pleine de rebondissements, de formules magiques, de transformations, d’animaux fantastiques, de faux gentils et de vrais méchants. Une quête, un héros malgré lui, et… une princesse à sauver bien sûr ! Ainsi mis en scène, les dessins de Kuniyoshi, réalisés il y a plus de 150 ans, semblent étonnamment contemporains.

Pour rendre la lecture encore plus réjouissante et dynamique, les pages sont animées de trous et de flaps. Il y a tant à voir dans ces images, que les enfants découvriront de nouveaux détails à chaque fois qu’ils ouvriront le livre, en même temps qu'ils se familiariseront avec des coutumes et des mots iconiques de la civilisation japonaise.